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05.09.2015

Gazon maudit, voici les filles

Depuis l’arrivée du championnat féminin en Ligue Romande, tous les regards sont braqués sur ces sportives parfois douées, parfois séduisantes et très souvent les deux. Mais si beaucoup d’amis de la LRF voient cela d’un bon œil, nombreux sont les joueurs qui assurent que le foot des « nanas » ne peut pas rivaliser avec celui des gars….. Voici un bras de fer pour y voir plus clair.

Depuis le début du championnat, les mecs ont marqué 890 buts alors que les filles n’ont inscrit que 112 buts. Une différence écrasante et spectaculaire si on en oublie de préciser que les garçons ont disputé 329 matches (57 équipes actives) alors que la gente féminine a joué 14 matches (5 équipes actives) A en croire ces statistiques, le football des filles serait donc plus intéressant puisqu’il offre une moyenne de 8 buts par matchs contre seulement 2.71 du côté masculin. (Statistiques arrêtées au 5 septembre 2015).

Désireux de trouver des arguments pour justifier les pensées des machos les plus convaincus, j’ai cherché une autre façon de démontrer la puissance des mâles, malheureusement, même en prenant le nombre de but en durée, les filles remportent un deuxième duel avec une moyenne d’un but toutes les 8 minutes, contre 1 but toute les 30 minutes chez les gars. (Une durée que bien des filles aimeraient voir identique dans d’autres circonstances).  

Alors que faire pour justifier que les mecs sont toujours plus forts et plus puissants que les filles qui s’invitent sur leur gazon ? Parlez de technique, de la qualité des contrôles ou des passes ? Hélas, là aussi rien à faire, après moultes observations, force est de constater que les dames n’ont rien à envier à certains gars de la LRF, les contrôles sont bons, les passes sont précises, les conduites de balles sont élégantes et même dans leurs célébrations, l’engouement et la joie surpassent largement celles des gars presque blasés de marquer (pourtant qu’un but toute les 30 minutes, remuer le couteau dans la plaie ça me plait).

Histoire toutefois de donner une excuse aux plus téméraires misogynes, on dira que les filles jouent sur un terrain beaucoup plus petit … Pourtant ce sont souvent les mêmes qui s’obstinent à dire que la taille ne compte pas.

Juan Millan

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